Depuis le 30 avril, le groupe Casino offre la possibilité à ses clients de payer ses courses à crédit. C’est certes une évolution dans le milieu de la grande distribution… Notre agence de merchandising se fait souvent le relais des dernières actu du monde du retail, celle-ci en fait partie : nous ne pouvions pas passer à côté !
Fonctionnement et objectif
L’enseigne précise qu’il faut atteindre un minimum de 20 euros d’achat pour bénéficier du service. Celui-ci existe déjà chez la concurrence, mais pas un niveau aussi bas. En effet, ce type de micro-crédit est accessible mais souvent à partir de 100 euros d’achat. Voilà toute la différence. Le règlement peut être différé dans le temps jusqu’à 30 jours. Il peut aussi s’échelonner jusqu’à quatre fois.
Derrière ce micro-crédit se cache une idée : celle de trouver une solution aux fins de mois difficiles de ses clients. En effet, le chiffre d’affaires des magasins Casino est toujours en baisse « la dernière semaine du mois » affirme le groupe.
Payer des commissions pour faire les commissions
Idée révolutionnaire ? Pas franchement évident de le dire pour le moment. Car pour cela faut-il encore que la clientèle saisisse l’opportunité. Si certains clients reconnaissent avoir des difficultés financières pour faire leurs courses (voir reportage ci-dessous), pas question en revanche pour eux de payer des intérêts : « je n’aime pas l’idée du crédit, et encore moins les commissions. Non, ça ne m’intéresse pas du tout » .
Un tabou qui bouge
Faire appel au crédit pour du consommable est encore un « tabou » selon Pascale Hébel, Directrice au centre pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc). Mais les choses changent et selon elle « on devient un peu comme les Américains » qui eux n’en ont justement pas à ce sujet.
L’avis de notre agence de merchandising
Dans notre blog, notre agence de merchandising vous parle souvent des actus marquantes du moment. Le 1er supermarché ouvert 24h/24, la guerre des drives piétons, les vitrines en réalité augmentée de Zara… Bref que des infos qui ont suscité notre curiosité.
Mais là, c’est différent. Si ID’akt vous en parle, c’est justement parce que notre avis est mitigé. L’intention de trouver une solution aux fins de mois difficiles est bonne. Mais nous doutons de l’outil mis en place. Nous verrons bien si ce micro-crédit à partir de 20 euros d’achat séduit ou pas. Et le seul juge qui vaille en la matière : c’est le consommateur… car quoi qu’il dise : il a toujours raison !