Un Black Friday à la française
Pour répondre au Black Friday, six acteurs du commerce en ligne français ont décidé de s’allier. Ainsi Showroomprivé, Rue du Commerce, Fnac Darty, CDiscount, Boulanger et La Redoute ont créé les « Frenchs Days ». Elle vous a peut-être échappé, mais sa première édition s’est déroulée du 27 avril au 1er mai 2018.
Les six enseignes invitent alors d’autres e-commerçants à rejoindre le mouvement. Plus de 200 enseignes ont répondu à l’appel. Auchan qui en fait partie déclare dans un communiqué de presse : « Ces French days vont sans aucun doute s’imposer dans la durée comme un nouveau moment fort de la consommation en France« .
Retour sur investissement
Côté retour sur investissement, la communication est bien plus floue. Difficile d’obtenir des chiffres comme le précise cet article de néomag.fr. Il est aussi intéressant de constater qu’Amazon ou eBay ont participé à cette édition… Alors qu’ils étaient clairement visés ! Leur participation « n’a pas été commentée par les organisateurs » selon Néomag. En revanche les six enseignes ont déjà affirmé leur volonté de renouveler l’opération.
Prise de recul
Attention, il ne faut pas prendre pour argent comptant la version idyllique qu’on peut lire dans un dossier de presse !
A l’image du Black Friday, notre agence de merchandising ne manque pas de remarquer que cet événement est idéalement situé. Entre les soldes d’hiver et d’été ! Afin de combler un vide donc. Il serait dommage que cette initiative française devienne une énième tentative qui viserait à transformer le client en usine à cash. D’autant qu’à l’origine, il s’agit de contre-attaquer le Black Friday comme le précise Pierre de Vilno (voir interview ci-dessous).
Un contexte difficile
L’an dernier nous avions entendu parler de « semaine du black friday ». Un concept que notre agence de merchandising n’avait pas hésité à qualifier d’absurde. Malheureusement, il y a de fortes chances pour que nous l’entendions encore cette année… Si ce n’est pas déjà fait pour certains d’entre vous. Dans l’univers du retail, il est parfois difficile de fixer le juste prix. Entre promotions, rabais, soldes, remises… et maintenant Black Friday ou Frenchs Days, le client cherche toujours moins cher. Du coup, il ne sait plus si le prix affiché représente une bonne affaire. Il se dit qu’il peut trouver mieux ailleurs… voire trouver mieux au même endroit, mais plus tard. Bref, il hésite et au final n’achète pas. Pour faire court, le remède serait-il pire que le mal ? Peut-être. Mais c’est un autre débat !